Cinq petites heures…

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Il y a quelques semaines, mes parents sont allés rendre visite à ma sœur et à mes neveux qui habitent en France. Le lendemain de leur arrivée, mon père ne se sentait pas très bien et avait du mal à reprendre son souffle.

Papa est une force de la nature, il est de cette génération de Baby Boomers qui ne se plaint jamais ! Le voir dans cet état n’était pas habituel, ma sœur Clara a immédiatement téléphoné au Samu (service d’aide médical urgente). À la seule mention de l’âge de mon père et du récent vol d’avion, le Samu n’a pris aucune chance et a aussitôt dépêché SOS Médecins sur place. Trente minutes plus tard, mon père faisait un électrocardiogramme qui semblait normal, mais l’écoute des ses poumons et sa toux n’étaient pas bonnes. Le docteur à domicile souhaitait valider ses impressions par des examens plus poussés. Avec une ordonnance, il a envoyé papa à l’hôpital.

Les services hospitaliers ont pris le relais avec radiographie des poumons et prises de sang. Un autre médecin a analysé le dossier mais un doute persistait, celui d’une embolie pulmonaire. Les risques sont effectivement plus élevés après un long vol d’avion. Dans l’incertitude, un spécialiste fut consulté et un scanner des poumons a été effectué. Tous doutes finalement et heureusement écartés, papa avait une grosse infection des bronches et des poumons, une broncho-pneumonie. On lui administra d’emblée une première dose d’antibiotiques puis il repartit chez ma sœur mal en point et fiévreux, mais néanmoins soulagé du diagnostic.

Le plus étonnant dans cette histoire ?

Entre l’appel au Samu et la tombée du diagnostic, il s’est écoulé cinq heures de temps ! Cinq petites heures où mon père déjà très affaibli et fragile n’a pas dû subir un triage et une interminable attente dans un corridor. Samu, Sos Médecins, électrocardiogramme, hôpital, 2e médecin, prises de sang, radiographie des poumons, 2e électro, spécialiste, scanner des poumons, diagnostic, antibiotiques… En un temps record, une «  machine » empathique et sérieuse s’est mise en branle afin d’exclure et d’éliminer les potentiels facteurs de risques d’un homme de 71 ans. Un parcours rapide et une prise en charge de A à Z. Le 1er docteur de SOS Médecins a même téléphoné à l’hôpital puis à ma soeur afin de prendre des nouvelles de mon père!

Papa est français et a travaillé là-bas avant de venir s’installer au Canada. Il possède la « carte Vitale » (carte d’assurance maladie en France) et tous les frais ont été couverts. Mais là n’est pas le point. N’importe quel Québécois en vacances à Paris aurait reçu le même traitement « royal ». Avec frais différés sans doute, mais quand même !

Nous avons d’excellents spécialistes de la santé, mais l’administration est si lourde et atteindre un médecin, alors qu’on est déjà vulnérable, peut s’avérer être un réel parcours du combattant ! Cette histoire fait réfléchir, n’est-ce pas ? Quand pourrons-nous espérer avoir un service équivalent au Québec ?

3 réflexions sur “Cinq petites heures…

  1. Oui, c’est tellement plus rassurant de savoir que nous pouvons avoir confiance à un système de santé, je fais partie de cette génération vieillissante et je me pose toujours cette question? Lorsque je serai malade , vais-je avoir les soins médicaux appropriés , enfin je me le souhaite .

  2. Wow ,tant mieux tout finit bien.Julie,la photo avec ton père et ta mère et toi elle est tu récentes,je suis pas voyant,j’avais crus voir une certaine souffrance dans le facial de ton père.mais à présent tout est rentré dans l’ordre tant mieux pour ton papa et toute la famille.Au Québec un jour peut-être,sinon au privé bon service mais très coûteux.mais en France,très coûteux.aussi mon neveu demeure près de Toulouse depuis 25 ans a part le vin,tout est cher. P.s excuse mes fautes.

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