C’est ça la vraie liberté!

 

 

Il y a un an, c’est avec un brin de nostalgie que je laissais partir l’année 2019 car elle avait été bonne. Fidèle à une tradition suédoise que je pratique depuis longtemps, je lui avais dit au revoir avec douceur et gratitude par la porte arrière de ma maison. Puis, par la porte principale en grande pompe et avec un décorum qui frôle l’excessif, j’avais accueilli 2020.

Un tel nombre ne pouvait que laisser présager une année grandiose! Le prochain alignement numérique de la sorte n’interviendrait qu’en 2222! Mes attentes étaient hautes et force est de constater que nous avons été bien servis… Quelle déconfiture!!!

Comme une obsession, j’ai eu envie de tourner la page 2020, de l’arracher, de la déchiqueter, de la mettre à la poubelle, surtout pas au recyclage, de l’anéantir à tout jamais! À minuit, inutile de vous dire combien je me suis débarrassée d’elle avec un coup de pied au cul et le chapelet d’insultes qui va avec! Malheureusement, la «maudite », la « pernicieuse », « vlimeuse » restera dans les annales et fera parler d’elle encore longtemps…

2021 apparaissait comme la bouffée d’air frais dont on avait tant besoin après cette période si lourde, chaotique et compliquée. L’espérance est vite retombée; ce début janvier est loin de l’idéal fixé. Les statistiques ne cessent d’augmenter!  Ce début d’année aurait pourtant pu être apaisant, si les tricheurs égoïstes n’avaient pas tant triché…

Sans être une adepte des bonnes résolutions, j’aime les bilans qui poussent à l’introspection. Mais depuis 10 mois, je ne fais que réajuster le tir, me repositionner, trouver d’autres repères dans ce contexte si particulier et hostile. C’est vraiment épuisant!

Les vaccins apportent heureusement une lueur d’espoir. Mais échaudée, j’ai du mal à me projeter trop loin, sans doute par peur d’être déçue.

Je n’ai pas encore la possibilité d’espérer rapidement ma vie d’avant, celle où tout semblait acquis et anodin. Je rêve de cinéma, de théâtre, de restaurants, de soirées entre amis, de voyages, d’étreindre les gens que j’aime, d’être légère et plus encore…

Je sais qu’un jour prochain, je pourrai faire les choses que j’aime, sans restrictions, sans contraintes, ni entraves… Même si je ne les fais pas, juste de savoir que j’en aurais la possibilité.

C’est ça la vraie liberté que nous avons perdue…

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