Il est dans l’ordre des choses que nos enfants s’émancipent à l’adolescence et qu’ils préfèrent chiller avec les ami(es). Les movie nights à répétition avec papa-maman, gracieuseté de la pandémie, je les ai savourés. Je savais pertinemment que ce petit plaisir coupable me faisait gagner du temps sur du temps emprunté.
Nous élevons nos enfants pour en faire des êtres débrouillards, indépendants, autonomes et armés pour la vie.
Mon coeur de maman voit néanmoins venir le temps d’une époque qui changera tôt ou tard. Secrètement, j’appréhende le moment où ils se détacheront un peu trop et encore plus celui où ils quitteront le nid familial.
Jamais je ne l’exprime ouvertement de peur de perdre mon statut de maman cool pour celui de maman fatigante. Je ne voudrais surtout pas que mes ados aient une autre raison d’exercer leurs mimiques d’exaspération et les fameux roulements des yeux, si caractéristiques d’un fossé de génération.