Ce n’est pas vraiment le Super Bowl qui m’intéresse, mais bien le spectacle de la mi-temps. Cette année c’était différent. Motivation et fierté étaient au rendez-vous pour la novice de football que je suis! La présence de Laurent Duvernay-Tardif, que j’ai eu la chance de rencontrer lors de l’animation du triathlon de la Fondation CHU Ste-Justine, changeait tout! Il suffit de discuter cinq minutes avec ce grand gars pour réaliser à quel point c’est un être à part, généreux et rassembleur. Son impressionnant parcours atypique, fait de lui un modèle à suivre pour les jeunes qui pensent trop souvent à emprunter des avenues faciles et instantanées… Quel bel exemple de persévérance! Tracer sa route à travers les difficultés, triompher magistralement à force de travail acharné et de détermination, oui c’est possible! Serait-ce le mythe du héros auquel il est si rassurant de s’identifier pour mieux se projeter?
Depuis hier, je lis des critiques acerbes, souvent de la part de femmes, sur le spectacle de Jennifer Lopez et de Shakira; Hypersexualisation, culture du pimp, vulgarité, etc. Les réseaux sociaux et les lignes ouvertes se sont enflammés. Il y a certes du vrai dans ces réactions.
Néanmoins dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ces performances! J’y ai vu un hymne au pouvoir des femmes qui s’unissent et s’assument librement, pleinement. C’est aussi une des expressions du féminisme en 2020, être bien dans son corps, en contrôle de son image, revendiquer sa sexualité, sachant pertinemment que cela n’empêche aucunement d’avoir une tête bien faite et d’accomplir de grandes choses.
Au-delà des tenues légères et des déhanchements effrénés, suaves, mélange de bossa nova, tejano, cumbia, champeta, malapé, rythmes moyen-orientaux et africains, les messages politiques étaient présents. Saluons ces allusions rafraichissantes, courageuses et dissidentes dans l’ambiance pesante qui règne au pays de Trump! Notamment par les enfants en cage, référence directe aux mesures sévères d’immigration américaine réservées aux peuples hispaniques. Également, lorsque JLo, elle-même d’origine portoricaine, brandit le drapeau de Porto Rico en entonnant Born in the USA avec sa fille Emme. Petit rappel auprès des Républicains que ces gens-là sont aussi des Américains…
Bien que Colombienne, Shakira possède des racines libanaises. Dans ce contexte, on comprend l’évocation de la danse du ventre et le zaghrouta, ce cri de joie arabe. Et la danse poteau de JLo dans tout ça? Un simple clin d’oeil au film Hustlers et à son rôle qualifié de meilleure performance de sa carrière.
Ce que je retiens du Super Bowl?
Une compréhension un peu moins nulle des règles du jeu! Mais encore…
Une réelle fierté pour notre « idole » nationale, Laurent Duvernay-Tardif!
Un show de mi-temps ultra sexy, enlevant, engagé, (et vlan Trump!) mené au quart de tour par deux bêtes de scènes de 43 et 50 ans! Quand même!
Finalement, malgré la testostérone évidente et la culture machiste liées au Super Bowl, les femmes étaient particulièrement présentes : Demi Levato en ouverture, puis Jennifer Lopez et Shakira, mais aussi Denise Debartolo York et Sharron Hunt Munson respectivement les propriétaires et co-propriétaires des 49ers de San Francisco et des Chiefs de Kansas City! Sans oublier Katie Sowers, première femme entraineuse au Super Bowl avec les 49ers! Ce n’est pas rien!
Ce que je souhaiterais?
Que les femmes se soutiennent et s’entraident davantage! Et de grâce, arrêtons de nous stigmatiser! Le #girlpower est à la mode, mais dans les faits, existe-t-il vraiment?
À quand le girl’s club et les coups de pouce plutôt que les coups de griffes?
J’en rêve…
crédit photo: Cosmopolitan.com
https://www.vanityfair.com/style/2020/02/jennifer-lopez-and-shakira-2020-super-bowl-halftime-show
100% en accord Julie. Bel article.
Merci beaucoup Joel! Bonne journée!
tellement vrai,ca exprime exactement ma pensée
Merci Maryse! Xx