L’agréable parenthèse estivale s’achève et la fraicheur matinale nous rappelle à l’ordre. La récréation est presque terminée. Je ressens ce mini blues de la rentrée et les contraintes qui l’accompagnent. Hier enfant et aujourd’hui adulte, cette même impression se pointe inévitablement autour de la fin de semaine du travail. Cette légèreté que l’on a goûtée avec appétit et plaisir, saura-t-elle se repointer le nez ?
« Dis, quand reviendras-tu ? Au moins le sais-tu? »*
Dans le contexte pandémique qui n’en finit pas de finir, on peut objectivement se poser la question. Le mauvais rêve se poursuit et l’épée de Damoclès plane toujours. Depuis 18 mois, une éternité, nos vies sont rythmées au gré des ondulations aquatiques. Entre deux vagues, un ressac pour reprendre son souffle, puis une autre vague…
Je me sens ballotée comme un bateau ivre…
Ma tolérance à l’égard des antivax est inversement proportionnelle à la rage et la hargne qu’ils déploient sur toutes les tribunes. Un enseignement 101 de philosophie sur la liberté et la démocratie devrait leur être imposé.
Il me revient en mémoire mes cours d’histoire du Québec au secondaire. En 1885, une épidémie de variole touche Montréal. La vaccination obligatoire est décrétée. Des manifestations et des émeutes éclatent. D’aucuns dénoncent vertement les mesures sanitaires strictes et la quarantaine. Le contexte de l’époque était bien sûr différent, mais le parallèle est intéressant avec ce que nous vivons.
Certains experts comparent notre situation à un état de guerre. Avons-nous vraiment le choix de refuser le vaccin? Il s’agit là d’une mesure de sauvegarde collective et d’une protection indispensable à notre système de santé déjà bien fragilisé. Il n’est jamais question de mettre de côté la liberté, mais d’en comprendre le sens dans cette période particulière qui nous affecte tous.
C’est une question de respect et de bon sens. Actuellement, comme dans les sports d’équipe, je trouve ma liberté dans le jeu collectif. Je vois ces derniers mois autrement ; Ils sont ceux d’une réelle contribution dans laquelle ma responsabilité prime sur mon individualité.
Ces efforts, si pénibles soient-ils, trouvent ainsi pleinement leurs sens. La liberté des uns commence là où celle des autres se termine. Je ne suis pas un mouton docile, mais je ne suis pas non plus un mouton noir.
Crédit photo: Sébastien Sauvage
* Barbara « Dis, quand reviendras-tu? »
Très intéressant et je suis 100% en accord avec vos propos.🌞