Le fun s’en vient!

 

Il n’y a pas de hasard…

Durant toute mon enfance, jai entendu mon prénom suivi de  « la pie » !  Les maîtresses mappelaient ainsi, mes parents, mes tantes et même beaucoup de mes amies ! Remarquez, il y avait tellement de Julie dans les années 70 au Québec, au moins c’était différent!

Après de nombreux avertissements dans mon bulletin scolaire, mon père m’a fait comprendre qu’il fallait justifier mes bavardages intempestifs. En d’autres mots, ne pas parler pour ne rien dire et surtout, pas tout le temps! Ces sages paroles m’ont piquée au vif et ont eu des répercussions. Je dirais même qu’elles m’ont formatée au-delà de ce que j’aurais pu imaginer.

Dans mon raisonnement de petite fille, j’ai compris qu’en étant curieuse de tout, j’aurais des tas de choses à raconter et je pourrais faire ce que j’aime le plus, cest-à-dire communiquer! Un bon communicateur s’intéresse et se nourrit de l’autre. C’est probablement ce qui m’a le plus manqué durant cette terrible pandémie.

L’autre justement, au-delà de ma bulle familiale…

Il suffit de sortir de chez soi pour se rendre compte à quel point les gens ont besoin de parler. Le combo printemps-soleil-vaccination stimule les esprits. On ressent à nouveau dans l’air une certaine légèreté. De mon côté, toutes les excuses sont bonnes pour entamer un brin de conversation spontanée! Avec distanciation bien sûr!

En ligne au supermarché, chez le coiffeur, entre voisins, etc. Une simple promenade avec mon chien peut prendre un temps fou!

« Je sors Monsieur Boogie, ne m’attendez pas! »

J’exagère à peine, l’envie de placoter est forte et salutaire! Ces interactions légères et agréables font du bien. Elles m’aident à rompre avec la mélancolie du temps linéaire des derniers mois. La prudence est encore nécessaire, mais petit à petit le spleen ambiant tire sa révérence et laisse enfin présager des jours meilleurs.

Cette fichue pandémie nous aura fait réaliser combien il est difficile, voire anxiogène d’être limité dans nos relations aux autres. Ne sommes-nous pas fondamentalement des êtres grégaires avant tout?

Les Danois ont un mot qui exprime cette période de famine corporelle et sociale: hudsult ou faim de peau. C’est un désir de contact physique, un état de manque d’affection. S’il n’est pas comblé, ce besoin vital de toucher, d’être touché peut provoquer des effets néfastes.

Après tous ces mois de carence, j’ai encore le réflexe naturel de m’approcher vers l’autre. Je me demande néanmoins si nos moeurs et codes sociaux survivront à la crise ou s’ils évolueront malgré tout vers une certaine distance convenue et assumée. Aurons-nous l’envie de faire la bise et d’étreindre amis, collègues ou simple connaissance? Protégerons-nous davantage notre sphère privée? La question peut se poser…

En attendant, je souhaite de tout coeur reprendre ma vie. Non pas tout à fait là où je l’avais laissée, car cette pandémie nous aura tous transformés à différents degrés. Mais la reprendre quand même.

Et pour mettre un terme à cette trop longue période cauchemardesque et passer à autre chose, il n’y actuellement qu’une solution: le vaccin!

Courage, la liberté n’est plus très loin. Le fun s’en vient…

Une réflexion sur “Le fun s’en vient!

  1. Bonjour,que c’est agréable de vous lire je suis comme un enfant quand je voie un courriel de Julie la pie 👍

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