Précieux souvenirs d’enfance…

 

Je suis parfois nostalgique de ces étés d’insouciance à la campagne où la seule règle était de rentrer avant la tombée de la nuit. Il y a quelques temps, on m’a demandé de raconter un souvenir d’enfance dans le cadre d’un livre collectif.* J’ai eu envie d’écrire ce texte pour raviver ces précieux souvenirs… Bon été à tous!

“Vive les vacances, au diable les pénitences, on met l’école en feu et les soeurs dans l’milieu!” C’était autour du 23 juin, la fin des classes. Maman nous attendait, ma soeur et moi à la sortie. Nous chantions, nous sautions de joie et d’excitation. Il faisait beau et déjà chaud. “Au temps, suspend ton vol” comme le disait Lamartine. Il aurait pu s’arrêter là, le temps, tellement j’étais transportée et heureuse à l’idée de ces 2 longs mois d’été…

Nous partions à Magog, la voiture de maman chargée à bloc puisque nous allions nous y installer pour toute la période estivale. J’avais 9 ans, et j’étais déjà folle de lecture. J’aimais particulièrement les aventures de Martine, et là, précisément, je me sentais être l’héroïne de “Martine part à la campagne”!

Ma grand-mère et mon arrière- grand-mère, que j’appelais respectivement “mamie” et “grand-maman”, nous rejoindraient très vite. C’était un véritable déménagement!

Quatre générations de femmes sous le même toit, c’était intense en émotions! Mon père qui travaillait la semaine nous honorait de sa présence le week-end. C’était notre pacha! Et nous étions si heureuses de le revoir…

Petit à petit, les amis arrivaient aussi. Nous avions tellement de choses à nous raconter car très souvent, nous nous étions dit au revoir l’été précédent.Lire la suite »

Hommage à nos mères


J’ai rencontré Bicha à l’âge de 11 ans. C’était la première journée du secondaire et j’ai su très vite qu’on serait amies pour la vie. Elle d’origine vietnamienne, moi française, nous avons toutes les deux été élevées dans une double culture et une transmission du savoir patrimonial. Nous nous sommes d’ailleurs retrouvées plus d’une fois en France, mais le voyage au Vietnam dont nous rêvons tant ne s’est pas encore concrétisé. Je ne perds pas espoir !

Malgré nos vies chargées et nos rendez-vous trop rares, la conversation téléphonique hebdomadaire fait partie des traditions auxquelles nous ne dérogeons pas. Je m’épanche plus facilement, elle met un peu plus de temps, mais la connivence est indéniable.

Cette journée-là, Bicha racontait qu’elle voulait planifier un atelier culinaire avec sa mère afin d’apprendre à faire les bánh tôm. Il s’agit des fameuses crevettes en beignet de patate douce et la simple évocation de cette recette émoustilla mes papilles !

À l’adolescence, Bicha organisait chaque année une soirée vietnamienne pour son anniversaire. Sa maman cuisinait pendant des jours et ces moments exotiques et gargantuesques font encore partie de mes plus belles expériences gustatives. Il y en avait tellement, nous avions tous la chance de repartir avec un « doggy bag » ce qui faisait le plus grand bonheur de nos familles !

« Je comprendrais très bien que tu veuilles être seule avec ta maman, mais j’aimerais beaucoup venir aussi! »Lire la suite »

Revivre une émotion intense…

Les parfums et les senteurs ont chez moi un pouvoir évocateur puissant. Il suffit de quelques effluves pour être transporté dans un univers du passé et revivre une émotion intense. Le temps s’arrête grâce à un parfum, une tarte aux pommes, un gazon fraîchement coupé, une pluie d’été… Des photos et des airs de musique me procurent aussi cette sensation bienveillante.

Par un petit matin gris de décembre, un courriel reçu de ma mère a piqué ma curiosité: « 835 rue L.  à vendre. »

J’ai attendu d’être seule à mon bureau, loin de l’agitation familiale du début de journée, puis j’ai cliqué sur le lien…Lire la suite »

Impressions d’automne/hiver

IMPRESSION JULIE

Chaque année c’est la même histoire; j’ai du mal à me faire à l’idée que la belle saison cède sa place à l’automne. Voyons ce n’est pas possible, pas déjà! Adieu lumière, chaleur, fleurs, insouciance et petits verres de rosé…

Peut-on recommencer l’été svp, je n’étais pas prête?

Les mois de septembre et octobre sont souvent magnifiques, mais comment les apprécier à leur juste valeur alors que je sais ce qui me pend au bout du nez? Vous l’aurez compris, l’hiver est pour moi un passage obligé difficile! Ma bonne volonté et mon enthousiasme pour la neige et la saison froide sont vains! Imaginez mon choc et mon humeur cette semaine! Une tempête de neige un 11 novembre, vraiment? Rassurez-vous, ne serait-ce que pour mes enfants, je finis toujours par me calmer le pompon et l’accepter…

Cependant, je me rends compte que l’automne est une période transitoire et nécessaire à mon équilibre. Petit à petit je ralentis le rythme énergique de l’été afin de me recentrer. Je peux enfin me poser et prendre le temps.

C’est d’ailleurs dans ces moments que je suis la plus créative. Je peux également m’enorgueillir d’être une « pas pire » cuisinière (rappelez-moi de vous parler de mon pot-au-feu un de ces jours). Je fais le rattrapage en rafale de nombreuses téléséries et dévore des quantités de bouquins. L’automne est aussi synonyme de maison bien organisée; j’aime ranger, classer, faire de la place et donner au suivant. Madame Blancheville n’est jamais bien loin!

Récemment, alors qu’il pleuvait des cordes et que la météo prévoyait des flocons, j’ai décidé de sortir du placard les bonnets, mitaines, foulards, manteaux chauds de la famille. C’est là que j’ai redécouvert un carton que j’avais à l’époque précieusement remisé : une « boîte à trésors »…Lire la suite »

J’ai longtemps pensé que mon anniversaire était le 6 septembre et pourtant c’est le 6 octobre…

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Pour moi, le 6 septembre n’est pas une date ordinaire ni une journée comme les autres. C’est l’ancienne date de mon anniversaire ! Oui, ce n’est pas une blague ! Rassurez-vous, ça ne relève pas du paranormal ! Jusqu’à l’âge de 8 ans, je me réveillais le matin du 6 septembre, excitée comme une puce, le sourire fendu jusqu’aux oreilles ! Les festivités se poursuivaient puisque la veille c’était l’anniversaire de mariage de mes parents, le lendemain celui de mon père et ça tombait souvent autour du long week-end de la fête du Travail! Je n’ai pas trop changé, encore maintenant tout est prétexte à faire la fête !

Et puis un jour, en voiture sur le chemin de l’école, papa m’annonça d’un ton calme et rassurant que j’étais née un mois plus tard, soit le 6 octobre !Lire la suite »