Une histoire qui me tient à coeur

Février, c’est le mois du cœur. Il y a encore beaucoup trop d’inégalités entre les hommes et les femmes et en 2023, ces écarts se font toujours sentir dans plusieurs domaines, notamment celui de la santé cardiaque et cérébrale des femmes.

Je le sais, car je m’intéresse grandement à ce sujet depuis plus de 10 ans. Depuis que ma cardiologue, Dre Rivard, m’a annoncé que je devais subir une opération du cœur par cathéter pour des extrasystoles, une forme d’arythmie.

Je vivais avec cette condition depuis l’adolescence, mais elle s’est intensifiée après ma deuxième grossesse. Les changements hormonaux y étaient sans doute pour quelque chose, mais chaque fois que je consultais, on minimisait mes propos et on y accordait peu d’importance.  Je relatais mes symptômes, posais des questions, en vain. J’avais l’impression de faire perdre du temps.

-« Ce n’est rien », « on n’en sait pas trop sur les extrasystoles, c’est très courant et plutôt féminin », « ce n’est pas vraiment grave », etc.

Peut-être pas grave, mais je ressortais tout de même avec des médicaments bêtasbloquants, ce qui n’est pas anodin!

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Des apparences trompeuses…

 

 

Il m’arrive souvent d’imaginer la vie des gens que je croise brièvement. Bien que je ne ne les connaissent pas, je les observe et parfois une démarche, un sourire, un regard, un timbre de voix me donne envie de construire un personnage et de leur inventer une histoire. Déformation professionnelle sans doute.

On ne soupçonne jamais vraiment ce que les gens vivent, encore moins ce qu’ils ressentent.

Cette foutue pandémie et ces confinements à répétition n’ont fait qu’exacerber cela. On se sent loin des autres, reclus dans un climat ô combien anxiogène.

L’histoire que je m’apprête à vous raconter est vraie. Si j’avais eu à inventer la vie de cette femme, je n’aurais jamais parié sur cette version-là. Pourtant, c’est la réalité. Des mois plus tard, j’y repense encore…Lire la suite »

Le bien et le mal

 

 

J’aime quand la semaine se termine par des moments privilégiés de retrouvailles. C’est pourquoi je me faisais une joie à l’idée de ce repas en tête à tête avec ma meilleure amie! La soirée fut très réussie, mais elle aurait pu mal commencer…

Il faut être bien vigilant pour conduire un soir de première neige. Les réflexes ne sont pas tout à fait aiguisés. J’allais lentement et suivais un bus de la ville qui visiblement avait de la difficulté à gravir la montée glissante du viaduc Rockland.

J’ai dû changer de voie, ce qui n’a visiblement pas plu à l’homme qui conduisait la voiture derrière moi. Sa colère était telle qu’il n’a pas arrêté de klaxonner et de se rapprocher de mon pare-chocs avec ses pleins phares! Une fureur hystérique!

J’ai eu droit à cette menace pendant plusieurs rues, jusqu’à l’arrivée chez ma copine. Une dizaine de minutes dangereuses, stressantes et surtout, interminables…Lire la suite »

Une histoire de robe

Il y a parfois des coïncidences amusantes qui font de jolies histoires à raconter. Je suis encore émue par celle-ci…

J’arrive souvent à la fin des classes sur les rotules. Juin me fait le même effet que décembre, le froid en moins, le soleil en plus. C’est sans doute plus évident cette année, après l’étrange période que nous avons vécue et qui a laissé son lot d’amertume et de lassitude…

J’ai dû canaliser mes énergies afin d’arriver au bout de ce maelstrom et conserver mon titre de « préposée au bonheur » de mes enfants. Tout un pari : travail, pandémie, déconfinement, vaccins, examens finaux, remise de diplôme secondaire de ma plus grande, puis… le fameux bal de finissants !

Je me souviens encore vivement du mien et je parie que vous aussi ! Dans bien des cas, n’est-ce pas l’événement le plus marquant de l’adolescence ?

Bien en amont et ne sachant pas ce qu’il adviendrait de la situation, le collège de ma fille avait pris la décision de souligner ce passage. En classe bulle, tout en respectant les mesures sanitaires. C’est mieux que rien et je tiens à les remercier pour cette organisation impeccable !

Bref, inutile de vous dire combien le sujet du bal est revenu plus d’une fois lors de nos repas en famille ! Au début du printemps, ma fille Billie se fit de plus en plus insistante et me remit à l’ordre : une journée magasinage « robe » s’imposait ! »

Je ne me doutais pas combien cet exercice allait être périlleux…Lire la suite »

Ma chère Mitsou, pour ton 50ème anniversaire…

J’ai fait la connaissance de Mitsou le 31 décembre 2003. On dit souvent que dans la vie, il faut s’entourer de gens positifs. En voyant Mits la première fois en cette veille du jour de l’an, j’ai bien compris qu’elle faisait partie de cette équipe-là; celle des gens lumineux dont l’énergie vous attire.

Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j’ai suivi les débuts de Mitsou, la chanteuse. C’était un véritable phénomène populaire au Québec! Depuis plus de 16 ans, je côtoie cette femme fascinante et magnétique. Celle qui est en évolution constante, s’est réinventée mille fois et ose tout le temps. Comment fait-elle pour avoir une telle énergie? Je me le demande encore!

À la mi-août, je lui ai fait part de mon projet. À quelques jours de son 50e anniversaire, j’avais envie de l’interviewer de façon différente et d’aller ailleurs.

« Mais tu me connais déjà tellement » m’a-t-elle répondu!

Contrairement à ce qu’on peut penser, Mitsou n’est pas tout à fait un grand livre ouvert. Derrière ce grand soleil, il y a aussi des zones d’ombres, des doutes, des sujets plus difficiles à aborder. Mais surtout, il y a un désir de s’affranchir de certaines peurs, de se libérer et de s’accepter. Un jour à la fois, en toute humilité. C’est aussi ça avoir 50 ans…

Nous étions chez elle à siroter un café au lait. C’est une femme émue qui s’est assise en face de moi.

« Ça me touche que tu fasses ça Julie… »

Ses beaux grands yeux bleus se sont remplis d’eau…

J’espère que vous aurez autant de plaisir à lire cette entrevue que j’en ai eu à la faire! Moi aussi, j’ai découvert Mitsou autrement. Je la remercie pour sa confiance et sa générosité…

 

J- Mitsou, tu viens d’une famille d’artistes, tu as ça dans le sang! Tu tournais déjà comme comédienne, mais pourquoi as-tu eu envie de devenir chanteuse? Qu’est-ce qui t’animait à ce moment-là?

M- En fait, vers l’âge de 13 ans j’ai été un peu déçue. Je tournais le personnage d’Anouck Jacquemin dans Terre Humaine à Radio-Canada et j’ai décidé de me faire couper les cheveux très courts style Véronique Béliveau. Le p’tit look « punkette », ça n’a pas passé au niveau de la production. Peu à peu mon personnage s’est dissout et ça m’avait choquée. J’étais déjà très attirée par la musique, je commençais à admirer, entre autres, David Bowie qui était à la fois chanteur et acteur. Je me suis dit que peut-être le métier de comédienne, ce n’était pas ce que je voulais. Les chanteurs semblaient avoir plus de pouvoir sur la direction artistique qu’ils prenaient et ça, ça m’attirait!

J- Donc c’est un peu grâce à Bowie que tu es devenue chanteuse?Lire la suite »