À l’aube de 2020, peut-on tout dire?

 

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Lorsque mon mari est entré dans ma vie, il avait l’impression que ma famille et moi nous nous disputions à table.

«Mais non, on n’est pas fâchés on discute simplement! »

Il a dû s’habituer au ton passionné de nos conversations. Ces échanges de point de vue se terminent toujours dans la bonne humeur et sans rancune! Nos opinions parfois diamétralement opposées ne nous empêchent jamais de respecter nos différences. C’est comme une règle évidente, non-écrite.

J’ai encore en mémoire mes cours de philo et particulièrement ceux sur la dialectique grecque qui résonnent d’une façon très moderne: « avoir des opinions différentes et chercher à se convaincre mutuellement au moyen d’arguments valables » : thèse, antithèse et synthèse. Je pose, j’oppose et je compose.

Je lisais récemment une entrevue de l’artiste française Charlotte Gainsbourg dans The Guardian. Elle faisait le triste constat qu’aujourd’hui on ne peut plus dire grand-chose. «Tout est si politiquement correct, si ennuyeux, si prévisible”.

Son père, Serge Gainsbourg, grand provocateur serait de nos jours assurément censuré.

Et parfois, on ne peut plus faire grand chose non plus! L’animatrice Ellen DeGeneres a dû se justifier d’avoir assisté à un match de football. « Pourquoi une démocrate gaie de Hollywood est-elle assise à côté d’un ex-président républicain? » Tout simplement parce qu’elle est amie avec Monsieur George Bush ainsi qu’avec beaucoup de gens qui ne partagent pas ses idées.

– Et comme elle le dit : « On est tous différents et je pense qu’on a oublié que c’est ok. »

Ne vous arrive-t-il jamais de vous auto-censurer en choisissant d’aborder des sujets inoffensifs comme la météo par exemple, pour être certain d’atteindre le point de consensus plutôt que le point de rupture?

En dehors de nos familles et amis proches, peut-on tout dire et exprimer notre pensée librement, sans être jugé sévèrement ou assimilé à un électron libre? Les mentalités ont fort heureusement évolué. Mais tous sujets et enjeux sociétaux peuvent être dérangeants. Cela dépend de l’ouverture d’esprit avec lesquels on les approche.

Dans un billet où j’ai prôné et encouragé ouvertement la diversité corporelle, j’ai été taxée par certains de « grossophobe ». Cherchez l’erreur!Lire la suite »

Pourquoi?

Illustration of collection of simple kids

Ma Biquette a mal à l’estomac. Les vacances sous le soleil de la Floride furent si douces, agréables et insouciantes. Toute bonne chose a une fin, l’école et la routine reprendront demain. Je la rassure en lui disant qu’il est tout à fait normal d’appréhender ce retour. J’ai l’impression de me revoir petite fille. « Julie, sors de ce corps ! » La boule à l’estomac du dimanche, je l’ai tellement connue. Encore aujourd’hui, j’ai du mal avec le mot « fin ». J’ai peur quand ça s’arrête.

Mais, il y a autre chose qui chipote ma fille et qui justifie son appréhension à retourner en classe. Une autre raison; tout a commencé il y a quelques semaines:Lire la suite »