On ne dit pas non à un ami d’enfance…

C’est un peu le propre des jeunes à l’adolescence de se croire invincibles. Après eux, le déluge! Les catastrophes, les drames, les malchances, ce sont pour les autres! Et pourtant, la réalité est parfois différente…

J’ai eu la chance de vivre une enfance heureuse. Je réalise combien je suis encore portée par ces souvenirs agréables, notamment ceux que je partageais avec ma précieuse bande d’amis à la campagne, dans la région de Magog.

Un douloureux événement est venu bousculer nos douces illusions d’adolescence. Il y eut un « avant » et un « après ». Brutalement, notre insouciance allait être ébranlé. Nous avons pris conscience de la fragilité de la vie et surtout du bonheur qui ne tient parfois qu’à un fil.

Carl avait 15 ans quand ce terrible accident de ski est arrivé. Sportif doué et intrépide, une mauvaise chute lui a sectionné la moelle épinière. Il est devenu paraplégique, cloué à un fauteuil roulant pour le reste de sa vie…

L’histoire de mon ami est dure et révoltante, mais elle a engendré chez lui  une incroyable force et un courage hors du commun. Carl est un modèle de positivisme, sa condition n’allait surtout pas freiner ses rêves, sportifs ou autres! Son éternelle détermination, sa rigueur, sa volonté ont fait de lui un athlète paralympique de niveau international. Il a notamment participé aux jeux Olympiques d’Atlanta, Sidney et Athènes.

Lorsque la bande d’amis entendait le son de son véhicule motorisé 4X4 sur lequel il s’est longtemps déplacé, nous savions que Carl était revenu  au lac. C’est avec admiration que nous écoutions ses anecdotes peu banales qu’il racontait avec une humilité et une joie de vivre qui m’a toujours désarmée.

Malgré des hauts et des bas, Carl mène une vie quasi normale, s’implique toujours très efficacement dans sa communauté, travaille et est papa de deux beaux garçons. Sa santé reste toujours un enjeu, il doit se battre. Comme dernièrement, contre une bactérie mangeuse de chair qui a finalement eu raison d’une de ses jambes… Mais la vie continue…

Depuis un an, Carl s’implique dans un projet à Sherbrooke d’un centre d’entrainement adapté pour les blessés de la moelle épinière. Curieusement, il n’en existe aucun de ce genre au Québec, seulement deux au Canada, à Régina et Winnipeg. Dans bien des cas au Québec, la réadaptation se limite à quelques semaines, puis les blessés retournent chez eux et sont confrontés à leur nouvelle réalité avec peu d’espoir d’améliorer leur condition.

Un programme d’entrainement intensif basé sur la neuroplasticité, comme celui proposé au centre First Step à Régina, donne des résultats encourageants: des tissus nerveux peuvent se reconnecter et refaire une espèce de lien qui permet de remettre en fonction certains muscles. Des personnes handicapées ont pu devenir plus mobiles. La stimulation physique, les exercices et la rééducation permettent de diminuer notablement les risques de complications et de blessures.

Carl agit comme président du CA de ce futur centre québécois. La pandémie et le contexte actuel ont bien sûr ralenti le processus de financement, mais Carl y croit plus que jamais. Il comprend mieux que personne l’importance d’un tel projet! À l’occasion de son 50e anniversaire, il a décidé d’organiser une levée de fond. C’est d’ailleurs aujourd’hui 19 septembre! Joyeux anniversaire Carl, tu ne cesses de m’épater!

Je suis touchée par l’histoire de mon ami d’enfance et surtout, par sa grande résilience qui le pousse à se dépasser. Si jamais ce petit texte a éveillé quelque chose en vous, n’hésitez pas à le partager et à contribuer, même modestement. L’argent servira à former des kinésiologues, louer un local, acquérir des équipements spécialisés, etc.

Chaque don peut faire une différence et changer bien des vies!

Quant à moi, je ne pouvais simplement pas ignorer le souhait de Carl. On ne dit pas non à un ami d’enfance…

Pour participer, voici le lien: https://www.facebook.com/donate/1458994347643534/10158026949763220/

Pour plus d’infos: https://www.fswcquebec.ca/home.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.lerefletdulac.com/2020/08/24/carl-marquis-interpelle-par-les-blessures-en-plongeon/

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1363703/un-projet-de-centre-dentrainement-adapte-aux-blesses-a-la-moelle-epiniere-a-sherbrooke?fbclid=IwAR2O8l4AY43BkM1RIjKcn_uxcci9n5O9-eg8MST1KnpMlM0wgWdyqkzNmss

   

   

5 réflexions sur “On ne dit pas non à un ami d’enfance…

  1. bon anniversaire mon Carl, une vieille amie de Normandie qui t’embrasse très fort est de tout coeur avec toi,

  2. Merci Julie d’avoir trouvé les mots… ta chronique est si vraie, ça fait du bien. Je t’embrasse bien fort.
    Jacqueline Roby

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