par Isabelle Massé
Très fière de vous présenter mon amie et nouvelle collaboratrice, Isabelle Massé. C’est probablement la plus drôle… et aussi la plus pessimiste! Je vous laisse la découvrir!
Je me présente: Isabelle Massé, amie de Julie, nouvelle collaboratrice et journaliste à La Presse depuis l’époque où les Spice Girls chantaient Wannabe. Mais appelez-moi Debbie Downer. Vous savez, comme ces filles qui voient tout ce qui pourrait aller mal et dérailler dans la vie ? Qui rappellent à tous que la foudre peut nous tomber dessus lorsqu’on rame au beau milieu d’un lac, que la maison peut brûler en allumant les chandelles d’un gâteau d’anniversaire ou qu’un ours peut se pointer dans la tale de framboises qu’on est en train de cueillir? Avec moi, le verre n’est ni à moitié plein ni à moitié vide. Mais carrément vide!
Mon amoureux et ma psy vous le diront: je ne suis jamais à court de drames potentiels, et ce, même si je ne m’empêche pas de vivre, de récolter des framboises ou de câliner des ours. La vie est belle, comme disait l’autre. Mais elle est aussi mortelle. Me semble que j’ai raison, non?
Chaque jour, amis et collègues roulent les yeux en entendant mes prophéties. Parce que c’est un problème à une époque où on préfère répéter en boucle des messages zen à la «tu es le maître de ta destinée et asperge ta maison d’ondes positives…» Qui plus est, dans un siècle et dans un pays où le taux de mortalité nous permet de rêver à des projets planifiés sur des décennies.
Pourquoi se priver de discours rationnels? Pour moi, qui dit discours cartésiens sous-entend de convaincre à coup de vérités poches et de statistiques. Mes discussions font du sens avec quelques chiffres et sombres anecdotes et… une mauvaise foi pour revirer de bord ces mêmes chiffres. Un traitement contre les allergies aux guêpes fonctionne dans 95% des cas? J’aurai une fixation sur le 5% des essais qui ne seront pas concluants.
Appelons ça un trait de caractère. Un bon moyen d’attirer l’attention (Coucou !). D’avoir souvent raison. De dérider mon entourage avec quelque chose à laquelle personne ne pense et de faire aller mon imagination, sous mes 18 pieds cubes de cheveux. Car, au fond, je suis loin d’être une pessimiste chronique. Mes amis pourraient vous dire qu’ils apprécient mon autodérision, mes talents pour jouer de la flûte à bec (pourquoi jouer de la flûte à bec?) et pour retenir inutilement un nombre élevé de numéros de téléphone, ma dépendance à District 31 et aux chorégraphies de Beyoncé ainsi que ma fixation sur RBO.
Quand ma Debbie Downer intérieure émerge, c’est pour constater que tout peut quand même arriver dans la vie. J’aurais des mathématiciens ou météorologues parmi mes proches qu’ils approuveraient, j’imagine!
Isabelle