Ma chère Mitsou, pour ton 50ème anniversaire…

J’ai fait la connaissance de Mitsou le 31 décembre 2003. On dit souvent que dans la vie, il faut s’entourer de gens positifs. En voyant Mits la première fois en cette veille du jour de l’an, j’ai bien compris qu’elle faisait partie de cette équipe-là; celle des gens lumineux dont l’énergie vous attire.

Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j’ai suivi les débuts de Mitsou, la chanteuse. C’était un véritable phénomène populaire au Québec! Depuis plus de 16 ans, je côtoie cette femme fascinante et magnétique. Celle qui est en évolution constante, s’est réinventée mille fois et ose tout le temps. Comment fait-elle pour avoir une telle énergie? Je me le demande encore!

À la mi-août, je lui ai fait part de mon projet. À quelques jours de son 50e anniversaire, j’avais envie de l’interviewer de façon différente et d’aller ailleurs.

« Mais tu me connais déjà tellement » m’a-t-elle répondu!

Contrairement à ce qu’on peut penser, Mitsou n’est pas tout à fait un grand livre ouvert. Derrière ce grand soleil, il y a aussi des zones d’ombres, des doutes, des sujets plus difficiles à aborder. Mais surtout, il y a un désir de s’affranchir de certaines peurs, de se libérer et de s’accepter. Un jour à la fois, en toute humilité. C’est aussi ça avoir 50 ans…

Nous étions chez elle à siroter un café au lait. C’est une femme émue qui s’est assise en face de moi.

« Ça me touche que tu fasses ça Julie… »

Ses beaux grands yeux bleus se sont remplis d’eau…

J’espère que vous aurez autant de plaisir à lire cette entrevue que j’en ai eu à la faire! Moi aussi, j’ai découvert Mitsou autrement. Je la remercie pour sa confiance et sa générosité…

 

J- Mitsou, tu viens d’une famille d’artistes, tu as ça dans le sang! Tu tournais déjà comme comédienne, mais pourquoi as-tu eu envie de devenir chanteuse? Qu’est-ce qui t’animait à ce moment-là?

M- En fait, vers l’âge de 13 ans j’ai été un peu déçue. Je tournais le personnage d’Anouck Jacquemin dans Terre Humaine à Radio-Canada et j’ai décidé de me faire couper les cheveux très courts style Véronique Béliveau. Le p’tit look « punkette », ça n’a pas passé au niveau de la production. Peu à peu mon personnage s’est dissout et ça m’avait choquée. J’étais déjà très attirée par la musique, je commençais à admirer, entre autres, David Bowie qui était à la fois chanteur et acteur. Je me suis dit que peut-être le métier de comédienne, ce n’était pas ce que je voulais. Les chanteurs semblaient avoir plus de pouvoir sur la direction artistique qu’ils prenaient et ça, ça m’attirait!

J- Donc c’est un peu grâce à Bowie que tu es devenue chanteuse?

M- Oui, grâce à lui je suis devenue musicienne! À 15 ans, je faisais partie d’un groupe qui s’appelait Danzlab, j’étais claviériste! Je m’étais acheté de l’équipement chez Steve Musique, un poly 800 que j’avais installé dans ma chambre.

J-Avais-tu des notions de musique?

M- J’ai joué de la musique et j’ai écrit des chansons à partir de l’âge de 4 ans. Au début du violon, ensuite du piano, clarinette, flûte traversière.

« Je savais que cette chanson-là, il fallait que je la garde! »

J- Puis finalement, t’as senti le besoin de t’afficher comme chanteuse…

M- Ce que je n’étais pas! J’ai commencé à graviter autour du monde du Belmont sur la rue St-Laurent à Montréal. C’est là que j’ai connu Luc Plamondon, Les BB (les Beaux Blonds à l’époque), Marie-Carmen, Marc Drouin et les Échalottes. Jean Pierre Isaac était le DJ du Belmont. Il était aussi musicien, réalisateur, producteur et je lui ai demandé de me faire des tunes comme celles que j’écoutais, style Marcia Baila des Rita Mitsouko. Il écrivait aussi pour d’autres pis moi je chantais les démos. Bye Bye mon cowboy est arrivé et je savais que cette chanson-là, il fallait que je la garde!

J- Mais tu avais du guts, pour ne pas dire des c…! You go girl!

M- Une folle! J’ai rencontré Pierre Gendron qui était un jeune gérant d’artistes. Je lui ai proposé de s’occuper de ma carrière et c’était parti! Ma fille Stella, qui veut devenir chanteuse d’opéra, me ressemble beaucoup à ce niveau-là, aucun plan B!

J- Comment tes parents ont pris ça? Ils n’ont pas capoté?

M- Non étonnamment. À cette époque, j’étais un peu en froid avec mon père et je pense que je n’aurais pas accepté qu’il me dise quoi que ce soit. Cette situation avec lui s’est bien sûr résorbée et mon Dieu que j’ai de la chance de l’avoir dans ma vie! Je l’aime beaucoup! J’étais une ado quand même rebelle! Puis, ma mère elle-même était partie à 16 ans de Trois-Pistoles pour se rendre à Québec. Yuki a toujours été une femme très respectueuse qui fait confiance à ses enfants, ses petits-enfants et qui donne l’impression que les choses vont toujours se placer où elles doivent se placer. Un peu « free style » comme façon de faire, mais elle avait vraiment confiance en mon jugement, mon instinct et ma volonté.

J- Le succès a été assez immédiat! Une explosion en trois semaines avec ton 1er single, Bye bye mon cowboy! As-tu eu l’impression que ça t’a dépassée ou au contraire, t’étais en maîtrise de cette nouvelle aventure?

M- Non, c’était exactement ce que j’avais imaginé à ce moment-là! Ce n’était pas magique ou fantastique, mais ma vision se réalisait.

J- As-tu ressenti une certaine pression d’être la petite-fille de Gratien Gélinas?

M- Pas de pression. Mais avec le background de ma famille, de Gratien, je ne pouvais pas faire moins bien ou faire piètre figure, la barre était haute! Je devais faire quelque chose à un niveau de créativité intéressant, me prouver et faire une différence.

« Aux USA, ils m’ont fait travailler avec des grands de la chanson… »

J- Je sais que tu as touché de près le rêve américain…

M- À partir de Bye Bye, y’a eu un intérêt! J’ai été signé en Europe et aux USA. Il y a eu un engouement pour le vidéo de Dis-Moi, Dis-Moi aux États-Unis. Hollywood Records qui allait très bien à ce moment-là, m’a signée et misait sur moi. Ils m’ont fait travailler avec des grands de la chanson comme Narada Michael Waldon, producteur de Whitney Houston. Je prenais des cours de chant avec le prof de Janet et Michael Jackson, des cours de danse et de l’entrainement avec la prof de Paula Abdul. Mon gérant Pierre, sa femme, leur jeune bébé et moi, on a même déménagé à Los Angeles dans un petit appartement! La compagnie a mis mon disque sur les tablettes ce qui arrive à plusieurs artistes dans le monde. Ton disque est en attente de sortir sans date précise. Tu ne sais jamais vraiment pourquoi tu es « tablettée » et t’as aucun  contrôle sur ça. On a essayé par tous les moyens de racheter les droits de cet album «Tempted » et ça n’a pas marché. On l’a lancé au Québec, mais ça n’a pas eu l’impact espéré…

« Oui, c’était ma première grosse peine d’amour de carrière… »

J- C’est ta première grosse gifle professionnelle?

M- J’avais eu des gifles médiatiques parce qu’on m’avait traitée de tous les noms, mais oui, c’est ma première grosse gifle, c’est sûr. Première grosse peine d’amour de carrière….

J- Ce qui est fascinant quand on regarde ta carrière c’est à quel point tu t’es réinventée! Toutes ces choses que tu fais! Pourquoi ce besoin de se réinventer? Par goût, par dépit?

M- Oui, parfois on se réinvente par dépit, mais aussi par inspiration divine comme tout le début de ma carrière! Par dépit, comme me lancer en affaires. Je ne l’ai pas fait de gaieté de coeur. J’étais malheureuse, anéantie, ma carrière n’allait plus, j’avais des dettes, je venais de laisser mon gérant.

J- C’est à ce moment que Iohann entre dans ta vie?

M- Oui! Je l’avais rencontré depuis peu et il a eu l’idée de commencer une petite maison de production de musique pour films et téléséries. Je voulais aussi faire un peu d’argent pour produire mes propres disques et posséder les droits. Ensuite j’ai présenté Andrew, ton mari, à mon chum et il y a eu une osmose fraternelle. Il est devenu notre partenaire. On a ouvert Vidéo Assist puis Vidéo Mtl qui offre un service de location d’équipements de caméras vidéo. Et par la suite, les Studios Grandé. Je suis devenue une entrepreneure et ça fait 23 ans que ça dure!

« Faut juste savoir rebondir et se réinventer avec humilité… »

J- Ça été ton plan B finalement…

M- Oui, je n’avais pas étudié et je n’avais pas d’autres formations. Faut juste savoir rebondir et se réinventer avec humilité. Pis ça c’est difficile, surtout quand tu as un visage connu. C’était pas évident.

J- Puis l’animation, l’écriture et la radio arrivent dans ta carrière.Tu es une des chanceuses qui fait de la radio depuis 18 ans!

M- Oui c’est pas possible, wow! La vision d’un chanteur dans les années 80-90 c’était de garder le mystère et sa vie personnelle pour soi. À la radio musicale, c’est le contraire.Tu pars de tes expériences pour faire vibrer et connecter avec les gens. Pour la première fois, je devais parler de ma vie, de mon intimité, de mes enfants. J’utilise toutes les ressources pour nourrir mes sujets. Il y a beaucoup moins de distance qu’à mes débuts entre le public et moi. Même si je me garde une petite gêne…

« La dispraxie fait que j’écris tout, j’ai peur d’oublier… »

J- Une chose étonnante chez toi c’est ton énergie et ton sens de l’organisation. On dirait que tu es toujours hands-on! En même temps, tu viens de recevoir un diagnostic de dyspraxie. Je ne savais pas ce que c’était et tu me dis que c’est un problème moteur, un trouble de la planification et du sens de l’organisation dans l’espace…

M- Oui effectivement et c’est pour ça que je compense tout le temps! C’est fatigant! La dyspraxie fait que j’écris tout et j’ai peur d’oublier. J’ai des alarmes toutes les heures. Tout doit être planifié et je fais des listes. Toute ma vie j’ai cherché des techniques de travail pour pallier tout ça!

J- Il y quelques années tu as lancé ton magazine web mitsoumagazine.com Tu as des collaborateurs et tu écris aussi des textes qui deviennent de plus en plus personnels. Je pense à celui sur ta préménopause. Pas sûre que j’oserais parler de ça… Je t’ai trouvée courageuse parce que même entre nous les femmes, souvent on n’aborde pas ce sujet. Pourquoi as-tu senti le besoin de partager ça?

M- Parce que c’est ma manière de régler des problèmes. Si j’écris, j’ai l’impression que je passe à une autre étape et ça me réconforte de savoir que d’autres vivent des choses semblables. C’est là où je me dis que c’est utile, pour moi et pour les autres.

J- Je te comprends tellement. L’écriture est aussi très cathartique pour moi… À 48 ans tu as décidé d’aller consulter, tu t’es offert ce cadeau?

M- Je n’ai pas eu de psys dans ma vie, sauf dernièrement. Je viens d’un monde où on règle ses propres problèmes. Je ne trouve pas que c’est nécessairement une bonne manière de faire. C’est bien de pouvoir partager avec un professionnel et ça n’enlève ni notre résilience, ni la capacité à régler les choses ou de surmonter les étapes. C’est pour cette raison que j’ai décidé de consulter, je voulais parler de troubles alimentaires que j’avais vécus depuis plus de trente ans.

J- Tu m’en as souvent parlé et tu t’es aussi exprimée  publiquement sur tes troubles alimentaires. Ça été une lutte pour toi. Le corps d’une femme change avec le temps, est-ce que tu penses que tu as fait la paix avec ça, même si ça ne sera peut-être pas un long fleuve tranquille?

« Avec le temps, y’a vraiment des choses qui se sont calmées, mais c’était très rough… »

M- Oui, oui, oui, certainement! (pause…)

J’ai fait le travail nécessaire et ça a bardassé beaucoup! Même au niveau de mes valeurs, de la manière dont j’élève mes filles, avec mon chum, de l’importance qu’on met sur le poids et le corps dans la société. J’ai passé deux ans à lire et à étudier la chose d’une manière plus sociale et personnelle, je suis devenue militante à ma manière. Avec le temps y’a vraiment des choses qui se sont calmées, mais c’était très rough. J’ai appris à savoir comment prendre soin de moi dans pas mal tous les aspects de ma vie ce qui fait que je me sens mieux. Mais ce n’est pas juste régler un trouble alimentaire, ça ne se passe pas comme ça. Il faut faire le tour de la question.

J-Peut-être encore plus tough quand pendant longtemps on a eu une image de sex-symbol du Québec comme toi?

M- C’est vrai, y’a une attente de l’image et la perception du public. Mais y’a plus que ça. C’est la perception de ce que tu penses que le public s’attend de toi. C’est pire parce que tu as l’impression qu’ils s’attendent à ce que tu sois belle, mince pis que tu fittes dans ton linge! Pis quand tu ne peux pas l’être, tu t’aperçois qu’ils t’aiment quand même et ça c’est étonnant!

J- Mais la minceur ce n’est pas une condition à l’amour du public, ce n’est pas une fin en soi…

« Ça m’a pris 35 ans à comprendre qu’on m’aimait pour autre chose… »

M- Oui t’as raison, mais je viens d’une génération qui met la minceur comme condition à l’amour du public. J’ai compris que ce n’était pas ça. J’ai réalisé qu’en tant que personnalité, c’est moi qui décide ce que j’ai envie d’offrir et non le contraire. Je me suis aperçue que ce que je donnais par mes textes, mon humanité à la radio, mon inventivité faisait que j’avais un amour plus fort qu’avant et plus nourrissant. Ça m’a pris 35 ans à comprendre qu’on m’aimait pour autre chose…

J- Avec tout le chemin parcouru et les réflexions faites, est-ce que tu peux dire que tu te donnes le droit à l’erreur?

M- Pas tant que ça. Quand je fais des erreurs je m’en veux encore, mais j’arrive à me pardonner beaucoup plus rapidement. Y’a un exercice que je fais à la radio avec Sébastien (Benoit). Prendre une feuille de papier, la chiffonner et l’écraser avec mon erreur! C’est symbolique… Je suis une perfectionniste dans l’âme.

J- 50 is the new 40. Mits, ça ressemble à quoi une femme de 50 ans?

M- D’un côté ça ressemble à une femme qui évolue bien. Je pense à Jennifer Aniston, qui donne envie de s’afficher et qui donne espoir. On est jeune tant qu’on est passionné! Et d’un autre côté, c’est ce que j’exprimais dans mon texte sur la ménopause. C’est aussi une prise de conscience et une transition. J’ai fait du ménage et un travail sur moi-même. J’avais des obstacles physiques et psychologiques à surmonter. J’aborde la cinquantaine avec bonheur et paix, mais ça ne veut pas dire que je n’aurai pas d’autres moments difficiles dans ma vie.

J-Vieillir, ça te fait peur?

M- Non, vieillir je ris de ça! La seule chose qui m’a fait peur c’était de grossir. J’ai réalisé que le corps d’une femme est le vecteur de l’humanité. Il est en constante évolution et ses hormones aussi! J’ai décidé de poser un regard d’humanité sur le mien. Chaque jour où je me sentais moins bien, je me disais qu’il n’y a rien qui existe d’autre maintenant, intégrant le fait que mon corps d’avant n’existe plus, celui à venir est tout aussi inexistant. Je sais qu’aujourd’hui on ne peut bien vieillir sans compassion.

J- Professionnellement, à quel moment tu te sens le plus sur ton X?

M- Quand je viens de finir un texte et quand je fais un bon coup à la radio où on a fait vibrer l’antenne avec quelque chose de drôle ou d’émouvant qui rejoint les gens!

J- Quand tu regardes les 50 années qui se sont écoulées, de quoi es-tu la plus fière? Quels sont les highlights?

M- Mes enfants. Ma famille. La stabilité qui n’est pas toujours facile à avoir, mais elle est gratifiante. Quand tu acceptes que le mouvement fait partie de l’équation, tu navigues mieux. Fière d’avoir travaillé autant, mais aussi d’avoir réalisé depuis peu que c’est important d’intégrer le mot « loisir » à son horaire et de compartimenter certains aspects.

J-On dit qu’on porte tous en soi un livre. Est-ce que c’est quelque chose qui tu as en tête? Sinon quels sont tes rêves?

M- Oui, écrire un livre c’est un grand but de vie, sinon ma dernière inspiration divine. Mais pas tout de suite. Un de mes rêves secrets serait de jouer le rôle d’une femme mature. Ça ce serait l’fun! J’aimerais qu’à un moment donné, il y ait un bon fit pour pouvoir l’expérimenter! Pis un chalet en Estrie! Y’a des rêves qui se sont transformés… Comme de devenir Denise Filiatrault et faire de la mise en scène!

« Je sais qu’à 50 ans c’est le sujet qui va revenir et je trouve ça malsain… »

J- La chirurgie esthétique, je sais que ça te fait peur. T’en penses quoi?

M- À 50 ans, je sais que c’est le sujet de conversation qui va revenir et je trouve ça malsain. Comme si c’était quelque chose d’attendu par la société. Pour l’instant, ça ne me tente pas! Je suis née avec un visage rond et des pommettes hautes, je me suis soucié toute ma vie de d’autres choses, comme de mon acné, mais pas de mes rides! J’aimerais ça devenir un exemple d’une femme qui vieillit au naturel et que ça soit aussi une option. Mais je peux changer d’idée.

J- Ton rapport avec les réseaux sociaux? C’est un sacerdoce, lourd à porter?

M- C’est super lourd, mais ça fait partie de la job! Parce que maintenant tu dois être une personnalité avec ça. Tu te dois d’être très présent sur les réseaux sociaux.

J- Qu’est-ce qui t’anime encore, qui te fait avancer?

M- Les tendances et la nouveauté! Et dans ma liste de valeurs, c’est la curiosité, l’innovation, la contribution, la spiritualité, l’authenticité et la liberté…

Un très joyeux anniversaire ma chère Mitsou, bon 50e!

Julie Xx

 

 

Crédit photos

1-Mari Photographe

2-photo perso

3-Régine Mahaux

4-5 Sébastien Sauvage

             

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