Il y a quatre ans, une nouvelle bouleversante est venue ébranler notre petit cocon familial. Petit à petit, nous nous sommes reconstruits puis l’idée d’accueillir un chien s’est imposée. Afin de recoller comme il le faut nos petits cœurs ébranlés qui avaient tant pleuré.
Tel un roi, Boogie est arrivé dans notre famille pour notre plus grand bonheur! Nous avons tous craqué pour cet adorable Cockapoo! Cette petite boule d’amour si thérapeutique comprend et ressent tout. Il ne lui manque que la parole, j’exagère à peine! Gaga vous dites? Vous avez raison, ce petit chien est très gâté et cajolé. Il m’arrive même de faire consciemment un peu d’anthropomorphisme…
La maman poule que je suis auprès de mes enfants l’est également avec son chien, toute proportion gardée bien sûr! Après tout, Boogie est un petit être qui dépend de nous et pour lequel je m’inquiète quand il ne va pas bien.
J’ai fait de nombreuses visites chez le vétérinaire, notamment pour des otites à répétition, allergies à on ne sait quoi, etc. Une histoire sans fin… Chaque fois, je suis renversée par les coûts faramineux liés à ces visites. La moindre prestation est payante, je n’ose plus demander quoi que ce soit!
À trois reprises, j’ai changé de clinique et de quartier afin de comparer les prix et les services. Bien que je sois tombée sur des médecins dont je ne doutais nullement de la compétence et de l’expertise, j’y allais avec une appréhension, en ressortais avec un malaise et un trou dans ma carte de crédit! Je n’aime pas que l’on me pousse à consommer en jouant sur ma corde sensible. Évidemment, je désire le meilleur pour mon toutou, mais il ne faut quand même pas me prendre pour un violon!
J’avais sous-estimé l’ampleur de ce budget annuel lorsque je rêvais d’un animal de compagnie. Je ne suis certainement pas la seule dans cette situation puisque d’après un sondage 2018 de l’Institut canadien de la santé animale, en dix ans, le nombre de chat et de chiens a grimpé de 10% au pays, ce qui engendre une croissance de la clientèle dans les cliniques vétérinaires. Nous sommes de plus en plus nombreux à accorder une grande place aux animaux domestiques dans nos vies.
Il existe certes un guide tarifaire proposé par l’Association de médecine vétérinaire du Québec, AMVQ, c’est toutefois la loi du libre marché qui semble régner. Les professionnels de la santé animale décident du prix des soins. Même chose du côté des médicaments. Il est possible dans certains cas de se les procurer sur le web à moindres frais, mais je vous mets au défi de demander une prescription et de quitter les lieux sans acheter sur place. Il est aussi là le problème; les vétérinaires sont également des entrepreneurs/vendeurs qui doivent rentabiliser leurs investissements. On peut comprendre, seulement n’y a-t-il pas une exagération voire dans certains cas, l’ombre de conflit d’intérêts?
J’ai la chance d’avoir un médecin de famille que j’apprécie particulièrement. Ni alarmiste, ni « pushy », sa grande expérience dans le milieu, son bon sens lui permet de relativiser les situations et de prodiguer de bons conseils judicieux. Il existe sans conteste des médecins vétérinaires comme lui, je n’ai malheureusement pas encore eu la chance d’en rencontrer. Je ne désespère pas.
En allant à la clinique vétérinaire, j’aimerais ne plus avoir l’impression qu’on manipule mon émotivité et qu’on me tend un piège.
Je ressens un sentiment semblable chez le garagiste, sauf que je n’éprouve aucune émotion pour ma bagnole alors que j’en ai assurément pour mon Boogie!
http://plus.lapresse.ca/screens/4236-05c4-534c0770-9684-24c2ac1c606a__7C___0.html
https://www.tvanouvelles.ca/2014/04/11/les-prix-varient-beaucoup-chez-les-veterinaires
https://www.journaldemontreal.com/2019/08/01/des-veterinaires-a-bout-de-souffle
Superbe chronique et effectivement pas facile de s’y retrouver, il y a aussi de meilleurs vétérinaires que de médecins de famille mais comme toi j’ai été probablement mitigé entre mes choix pour trouver le bon vétérinaire pour mes chats mais comme je demeure dans une petite ville j’avais 2 à 3 choix et je sais que j’ai trouvé la bonne clinique pour mes minous, je ne me sent pas exploitée. C’est merveilleux 😊
Il me reste à trouver la même chose! Bonne semaine!
Tellement juste ton article…je viens de vivre cela avec mon chat Max…le vétérinaire m’a fait sentir coupable car je n’avais pas les moyens de payer…mais les prix sont faramineux…cela voudrait dire que si on est juste au niveau monétaire on ne devrait pas prendre d’animaux…alors que justement quand on a la vie dur ses petits être nous aiment sans concession et son notre raison de vivre…il devrait exister un juste milieu au niveau des frais…un raisonnable….
Oui tellement d’accord. Sans compter le fait que souvent je me demande si tout est bien nécessaire. Merci d’avoir pris le temps de répondre!
Je vous invite à découvrir le milieu vétérinaire pour mieux comprendre ce qui se cache derrière les prix : les longues et difficiles études déjà, le personnel nombreux et compétent, la continuité des soins 24h/24 7j/7 toute l’année, l’investissement nécessaire pour prodiguer les meilleures soins (avez-vous idée du prix d’un appareil radio ? D’un échographe ?), les responsabilités, la gestion d’une entreprise et j’en passe.
Croyez bien qu’aucun vétérinaire n’a de plaisir en éditant une facture et que nous sommes tous affectés de voir malheureusement l’aspect financier toujours entrer en jeu. Étant fraîchement diplômée, je peux aussi vous assurer qu’on nous apprend à construire notre démarche en limitant au mieux les frais.
Oui, la santé animale a malheureusement aussi un coût.
Merci pour votre commentaire que je trouve non seulement pertinent, mais beaucoup plus modéré que certains que vos collègues qui ont déversé leur fiel et hargne sur mes réseaux sociaux… sans peut-être avoir bien lu le billet en question. Je comprends votre point de vue et le respecte. Très bonne journée!