Une femme parfaite des années 50!

 

Capture d’écran 2020-04-01 à 7.12.48 PMDepuis le début du confinement, je fonctionne en accéléré. Gonflée à bloc, prête à tout pour ne pas mettre en péril l’équilibre de ma famille et conjurer ce flottement dans lequel nous sommes tous plongés. Capitaine de la maisonnée, à la fois responsable de l’organisation, du fonctionnement, du bien-être et de la bonne humeur! Bienvenue à l’hôtel « Chez Julie »! Plus que jamais, la charge mentale à son paroxysme!  Rythmée de façon méthodique, Julie la Pie alias maman, cuisinière, pâtissière, assistante-profs, surveillante, ménagère, bonne épouse, organisatrice de divertissements… c’est ÉPUISANT! 

Dans toute cette agitation inhabituelle, j’ai du mal à prendre une pause sereine pour moi, que pour moi. J’envie les gens qui en sont capables. Je culpabilise sur tout ce que je pourrais faire pour être encore plus efficace ou utile… On ne se refait pas en claquant simplement des doigts! Me suis-je métamorphosée en parfaite femme au foyer des années 50?

Il y a quelques jours, j’ai ressenti une baisse d’énergie. Normal, non? C’est là que j’ai compris que je fonctionnais sur le mode « sprint » et qu’il fallait que je passe au mode « marathon ». J’aime contrôler une situation. Celle qui nous est imposée m’échappe, donc m’effraie. Nous savons aujourd’hui que la bataille sera longue et incertaine. Il est impératif de garder le cap! Comment faire pour ne pas péter les plombs?

Mon bureau devient alors une oasis tranquille où je tente de me recentrer ne serait-ce qu’une heure par jour et ainsi me soustraire de l’isolement familial pour retrouver ma chère bulle. Je pourrais peut-être faire comme les ados en inscrivant sur la porte: « Ne pas déranger » pour ne pas dire « Fichez-moi la paix »!  

C’est dans ce refuge que je suis tombée sur un vieux carnet d’adolescence dans lequel je notais des citations de toutes sortes qui m’ont plues et émues à une époque. Je les ai relues avec amusement, particulièrement celle-ci: 

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »

(Marc Aurèle, empereur romain et philosophe)

L’idée du bonheur chez les stoïciens est de ne pas se laisser atteindre par ce qui est hors de notre pouvoir et de concentrer ses énergies sur ce qui dépend de nous. Dans les circonstances, c’est un objectif à atteindre et ça me convient parfaitement. Je me promets de le mettre en pratique!

Ces dernières semaines ont été difficiles et les prochaines le seront sans aucun doute. Mais il suffit parfois d’une petite phrase retrouvée par hasard, pour revenir à l’essentiel et redonner l’énergie nécessaire pour se battre.

Un jour, ça va bien aller…

 

2 réflexions sur “Une femme parfaite des années 50!

  1. Bonjour,

    Vous avez fourni une réflexion très aboutie sur la disponibilité au quotidien et la prise de distance sur ce avec quoi on doit composer (la résilience pour utiliser un mot à la mode qui à mon sens correspondrait plus à la capacité à encaisser les coup de nos aînés ayant connu les affres de la guerre).

    Je pense également qu’il faut parfois le dire le « F….z moi la paix une heure » pour recharger les batteries, un peu comme une descente en solitaire après une ascension difficile (pour une allégorie sportive).

    Le plus compliqué arrive certainement quand nous sortirons tous à nouveau au grand air et ça sera le défi sur lequel il faut concentrer nos efforts car de manière générale ce retour sera le départ très probablement d’un « nouveau monde », un autre paradigme imposé par un ancien modèle révolu.

    Merci d’apporter un éclairage différent.

    Vos posts sont très intéressants car ils mêlent deux approches culturelles.

    Bonne journée

Répondre à StéphaneAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.